Études irlandaises, 38-2 | 2015

This paper describes the Ulster-Scots Musical Revival which started in the late 1990s, and arguesthat neither Hobsbawm & Ranger’s conception of “invented tradition” nor Rosenberg’stheorisation of folk revivals as appropriations of tradition are adequate to understand thisongoing musical and social movement. By comparing the Ulster-Scots revival with earlier “Irishtraditional music” revivals, I will argue that the Ulster-Scots movement is significantly differentboth from Irish revivals and from the American folk revivals theorised in Rosenberg’s volume, inthat it is not the appropriation of a working-class music by a middle-class constituency, but adeliberate transformation of tradition undertaken by members of the originating communities. Cet article décrit la renaissance qu’a connue la musique Ulster-Scots à partir de la fin des années1990, et suggère que ni la notion élaborée par Hobsbawm & Ranger d’une « tradition inventée »,ni la conception proposée par Rosenberg des festivals folkloriques comme appropriations de latradition n’arrivent à cerner ce qui se passe au sein de ce mouvement musical et social en pleineévolution. La comparaison entre la renaissance Ulster-Scots et celle qu’a connue la « musiqueirlandaise traditionnelle » par le passé nous montrera que le mouvement Ulster-Scots estradicalement différent à la fois des renaissances irlandaises et des renaissances folkloriquesaméricaines étudiées par l’ouvrage de Rosenberg, puisqu’il ne s’agit pas de l’appropriation d’unemusique « ouvrière » par la bourgeoisie, mais d’une transformation délibérée de la traditionentreprise par des membres des communautés dont cette tradition est issue.